Un peu d'Histoire




 "On trouve à Soulatgé l'exemple le plus frappant de ce que peuvent produire l'initiative, la persévérance et le labeur: cette localité, jadis pauvre, est aujourd'hui dans l'aisance, grâce à la bonne entente des habitants qui se sont constitués en syndicat pour l'établissement des canaux d'arrosages. Malgré de nombreuses difficultés, ils apportent à la terre naguère ingrate une bienfaisance et rémunératrice fertilité. Au concours d' Agriculture de mai 1899, le Syndicat de Soulatgé a été honoré d'un diplôme d'honneur et d'une prime de 200 francs."
(Source: Archives Municipales, article publié autour de 1950?)




  L'église,ancien Château Féodal


Eglise paroissiale Notre Dame de Soulatgé.

Le Château de Soulatgé était situé à l'emplacement actuel du village et le seul vestige qui en subsiste est l'église paroissiale qui a été construite à l'emplacement de l'ancien donjon dont elle a réutilisé les murs.
On sait très peu de son Histoire; tandis que le lieu de Soulatgé est mentionné dès 1073, le plus ancien document connu concernant l'église est un testament de 1445. 
Au 19ème siècle l'édifice a subi d'importantes réparations qui n'en ont pas altéré le caractère. En 1853, le clocher-mur ébranlé par une tempête menaçait ruine. Il fallut reprendre entièrement le mur de fond, qui fut consolidé par la construction d'une tour carrée extérieure, qui est le clocher actuel.
Ce travail fut terminé en 1858. On en profita pour aménager un porche sous le clocher, et l'ancienne porte Nord fut murée, ainsi qu'une ancienne porte, au Sud.
En 1877, on agrandit l'église par l'adjonction de 2 grandes chapelles latérales. De l'extérieur les murs de ces chapelles paraissent anciens, avec des parties fortement patinées; c'est qu'on y a remployé les pierres provenant de l'ouverture des arcades de la nef.
Une réparation du clocher, en 1892, clôt la liste des travaux récents dont les archives ont conservé la trace.

Il y a un autre  château sur le territoire de Soulatgé: le château de Pierre Pagès dont la construction, à une époque indéterminée, a été abandonnée. 
Quelques ruines sont encore visibles au dessous du Roc de Sagnes. Un plan de ses fondations est consultable à la Mairie.


               
Ici est né Bernard de Montfaucon
Château de Soulatgé, 16 janvier 1655 - Paris, 21 décembre 1741



Dom Bernard de Montfaucon, de la congrégation de Saint-Maur
gravure de Benoît Audran le jeune, XVIIIe siècle
château de Versailles et de Trianon
Genève, bibliothèque publique et universitaire, musée historique de la Réformation
© RMN/Francis Raux



Bernard de Montfaucon, fils cadet d’une famille de petite noblesse languedocienne, est né dans le château de Soulatgé. Après un court passage dans la carrière des armes, il opta pour la vie monastique. Il fit profession, le 16 mai 1676, dans le monastère de Notre-Dame de la Daurade à Toulouse, qui appartenait à la congrégation bénédictine réformée de Saint-Maur. Après dix ans passés dans des monastères du sud de la France, où il compléta sa formation intellectuelle et acquit une parfaite connaissance de la langue grecque, il fut appelé dans l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés à Paris pour y travailler à l’édition des Pères de l’Église de langue grecque. Avec l’aide de quelques confrères, il édita les œuvres de saint Athanase (1698), d’Origène (1713) et surtout de saint Jean Chrysostome parues en 13 volumes in folio de 1718 à 1738. Pour ce faire, il entretint une vaste correspondance avec de nombreux érudits français et étrangers et il accomplit, de 1698 à 1701, un voyage d’études en Italie, où il fréquenta les principales bibliothèques conservant des manuscrits grecs. De leur observation minutieuse, il tira des critères pour la datation des écritures grecques manuscrites qu’il mit en forme dans la Palaeographia graeca (1708). C’est lui le créateur du mot paléographie utilisé depuis lors pour désigner la discipline consacrée à l’étude des anciennes écritures.

Montfaucon portait un très grand intérêt aux documents figurés susceptibles de renseigner sur les siècles passés : sculptures, peintures, monnaies, objets de la vie courante, etc… Il rassembla, classa et publia des reproductions de tous ceux qui étaient connus à son époque dans deux ouvrages, L’Antiquité expliquée et représentée en figures, 15 volumes in folio (1719-1724) et Les monuments de la monarchie française, 5 volumes in folio (1729-1734), qui rencontrèrent un immense succès attesté par plusieurs rééditions et des traductions en anglais, allemand et latin.

Enfin, dans le souci de rendre service aux chercheurs, il publia les -nombreux catalogues de manuscrits de bibliothèques françaises et étrangères qu’il avait réunis tout au long de son existence, dans la Bibliotheca bibliothecarum manuscriptorum nova (1739)

Ce fut son dernier grand ouvrage. Il mourut dans l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés où il fut enterré dans la grande chapelle de la Vierge. Ses restes, transférés pendant la Révolution dans le jardin du Musée des monuments français, furent rapportés, en 1819, dans une chapelle du pourtour du chœur de l’église de Saint-Germain-des-Prés. Ils voisinent avec ceux de Mabillon et de Descartes.

Pierre Gasnault 
directeur honoraire de la Bibliothèque Mazarine
(Source:  Archives de France.)

"L'enlèvement de Prosperine"
Extrait de l'Antiquité expliquée et représentée en figures.

"Soulatgeois soyez fiers de votre illustre compatriote! Si tôt ou tard vous décidez d'embellir la Place de la Fontaine, de grâce n'allez pas chercher, relégué dans un coin obscur du Ministère des Beaux Arts, la statue d'une Marianne à grosses joues, faites sculpter sur le granit de vos Corbières, le buste du grand savant Bénédictin Bernard de Montfaucon, ce sera la meilleure façon de l'honorer."
(Source: Archives Municipales)


Le village en photos à travers les époques

Photos: archives communales et Geredo